Si vous lisez ce message, il est probable que ces arguments vous soient familiers : “on aimerait bien se passer de Microsoft/Google pour notre entreprise/université/commune/association, mais les logiciels libres ne sont pas à la page et on n’a pas les ressources techniques pour les
gérer”.
Peut-être vous y êtes-vous même résignés.
Pour sortir de la dépendance financière et technologique à Microsoft et ses partenaires commerciaux, la Direction interministérielle du numérique (DINUM) a développé une suite numérique composée de briques logicielles open source et l’ANCT - Agence nationale de la cohésion des territoires la décline pour les territoires. Cette suite est composée d’outils pré-existants comme la messagerie Tchap basée sur Element/Matrix ou Grist créé par l’entreprise Grist Labs, et en développe d’autres comme Docs et Visio en repartant de briques open source modernes quand la DINUM a estimé qu’il n’y avait pas de solution suffisamment mature et/ou souple pour s’adapter à ses besoins.
Cette suite n’est pas développée en vase clos ni contre tel ou tel éditeur·ice, mais bien avec d’autres administrations européennes et des intégrateur·ices dont nous faisons partie avec LaSuite.coop.
Autrement dit, même si vous n’êtes pas un·e agent·e public·que de l’État, il est désormais possible de tester ces outils et de les adopter dans vos organisations, car ils sont modernes et plus ergonomiques, plus simples d’utilisation et, bien qu’encore perfectibles, en constant progrès.
L’initiative est aujourd’hui ciblée par des éditeur·ices qui dénoncent une concurrence déloyale, et relayée par des portes-paroles de l’extrême droite qui démontrent ici encore que l’indépendance européenne n’est pas leur objectif. Nous le comprenons comme un signal que La Suite fonctionne et attire.
Notre vision du commun numérique est l’inverse d’une rente pour un éditeur·ice qui ouvre son code mais travaille seul·e. C’est un projet politique qui doit rassembler une communauté plurielle d’acteur·ices qui contribuent à une feuille de route partagée et qui collaborent et coopèrent ensemble à cette fin. Alors réunissons-nous, faisons front commun, adaptons la feuille de route là où c’est nécessaire, mais ne nous trompons pas d’adversaire.
Soutenir La Suite numérique pour construire des communs
Quelques mots sur l'initiative de la suite numérique portée par la DINUM